Résidence de création à l’Auberge le Parasol (Chicoutimi)
J’ai loué une chambre d’hôtel durant cinq nuits. Je me suis organisée avec des collègues pour qu’ils me mettent en contact avec une personne que je ne connaissais pas et qui ne me connaissait pas non plus. C’était une manière pour moi de m’assurer une nouvelle rencontre, tout en évitant de me mettre dans une situation dangereuse pour ma vie en rencontrant une personne au hasard.
J’avais préalablement fait une visite des lieux. J’ai demandé une chambre ayant vue sur la rivière Saguenay. J’étais supposée avoir la 216. J’ai finalement eu la 224 ; le ménage n’était pas terminé dans la 216. J’ai donc dû laisser une note à la personne pour qu’elle vienne me rejoindre à la bonne chambre. L’inconnu (je ne savais pas encore s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme) a cogné à la porte en début d’après-midi.
L’homme avait été mis en lien avec Andrée-Anne Giguère, collègue artistique depuis plusieurs années, qui me servait de médiatrice dans le projet pour lui transmettre les informations nécessaires au bon déroulement de l’expérience.
La personne a dormi deux soirs dans la même chambre d’hôtel que moi, soit le vendredi et le samedi soir. Il s’agissait d’une chambre avec deux lits doubles. Ensuite, au deuxième matin, le dimanche, la personne a quitté et je me suis retrouvée seule pendant les deux nuits qui ont suivi. La cinquième et dernière nuit m’a permis de présenter mon projet artistique, mardi en début d’après-midi.